Avoir la Covid quand on est freelance, 3 choses que j’ai apprises

par Podcast

Est-ce que tu as déjà été malade, je veux dire vraiment malade au point de devoir t’arrêter plusieurs jours voire semaines depuis que tu es indépendante ? C’est un des points noirs de l’aventure, car pendant que l’on est au fond de notre lit, personne ne nous paye, les projets sont en stand-by et bien souvent on a peur de perdre nos clients. Au mois de novembre dernier, j’ai eu la maladie qui nous guette tous, qui nous empêche de vivre depuis 1 an maintenant. Tu l’as deviné j’ai eu la Covid. Alors comment s’en sortir quand on a cette maladie et qu’elle nous cloue au lit pendant 2 semaines quand on est freelance ou indépendante ? C’est ce que nous allons voir aujourd’hui.

Covid et freelance, mon histoire

On en entend parler tous les jours même 24/24, clairement c’est l’overdose. Cela crée de l’angoisse, nous plonge dans cette espèce d’ambiance de merde. On ne voit plus personne ou presque et on se sent encore plus isolé.

Quand on est solopreneur, freelance et qu’on travaille de la maison, qu’on pratique ce qui est tout à coup devenu à la mode c’est-à-dire le télétravail, ce sentiment d’isolement est encore plus fort.

Jusqu’au mois de novembre dernier, je croyais que mon isolement naturel que je pratique finalement toute l’année puisqu’il est lié à mon business me protégeait un peu de ce virus. En plus de toutes les mesures barrières, du confinement et de notre organisation familiale, je me disais qu’il y avait peu de chances qu’il arrive jusqu’à moi.

Et pourtant, un vendredi du mois de novembre j’ai commencé à me sentir profondément fatiguée. Je sortais d’un lancement intense d’une formation en ligne pour traducteurs que je délivre en partenariat avec une agence de traduction et je me suis dit que c’était certainement le contre-coup. J’y suis allée tout doux ce jour là, le samedi la fatigue était encore plus intense et le dimanche je croyais même que j’allais m’effondrer. J’ai demandé à mon homme de prendre ma tension et je me suis dit qu’avec un peu de repos ça allait passer. Mais le dimanche soir, en rentrant d’une petite ballade familiale dans le temps et le périmètre autorisé, devant Netflix et le documentaire Devenir sur Michelle Obama (que je recommande fortement, je l’ai regardé avec ma fille de 11 ans afin de lui montrer que notre vie nous appartient et que l’on en fait ce que l’on veut même en étant une femme), bref je m’égare… Donc devant ce documentaire, les frissons sont arrivés, enroulés dans le plaid j’étais frigorifiée. Finalement, j’ai commencé à comprendre que ce n’était pas le contre coup de ma période de travail intense.

Ma première action a été d’aller prendre ma température, le résultat était sans appel 39,6°. Quelques instants plus tard, sous une douche bien chaude, j’ai éclaté en sanglots. Je savais, je savais que c’était le virus et parce que les médias nous font peur et nous secouent les morts sous notre nez, j’ai donc eu peur. Ce fut ma toute 1re réaction, la peur. La peur de finir à l’hosto ou pire évidemment. Mon esprit a totalement occulté que un, ça pouvait juste être un autre virus comme la vraie grippe que j’ai déjà eue, et 2 que 98% des gens qui ont la Covid s’en sortent sans passer par la case hôpital. Et 3, mon esprit a totalement occulté le fait que je n’avais pas fait de test pour confirmer. Je m’affolais donc sans savoir, même si mon instinct me disait que c’était lui.

Après les pleurs est arrivé le raisonnement : prendre rdv pour faire le test, expliquer à mon homme et mes enfants comment je me sens et commencer à prendre quelques distances physiques d’eux.

Le lundi matin à 10h, test effectué, on te dit que tu as un résultat sous 48h. Mon état s’était détérioré entre temps, fièvre, maux de crâne à la limite du supportable, et douleurs intenses dans le dos, les hanches, les jambes.

Je n’ai pas eu à attendre 2 jours pour le résultat, le soir même je reçois un appel du labo avec un résultat sans appel, j’étais positive au Covid. Après bien sûr, toute la famille se fait tester et la machine pour limiter la propagation s’enclenche.

Alors, comment je l’ai attrapé ? Par mon fils de 6 ans positif asymptomatique. Je n’avais aucun cas contact à déclarer à part mon foyer. Nous sommes donc rentrés à 4 en isolement chez nous et mon homme et ma fille sont restés négatifs. Quant à moi, j’ai vécu 7 jours seule dans ma chambre à coucher à voir mes enfants avec masques sur le pas de la porte quelques minutes chaque jour, mon homme dormait dans mon bureau. Ce fut long, très long même avec des siestes sans fin et Netflix pour me tenir compagnie. Cela a duré environ 10 jours et je n’ai jamais toussé, c’était ma grande hantise. Aujourd’hui, tout va mieux et la vie a repris son cours depuis un moment.

Alors qu’est-ce que j’ai retenu de cette période où je n’ai absolument rien fait ? Je n’ai même pas lu mes emails, pas répondus aux appels, où j’ai juste dit à mes clients que je ne pouvais pas travailler pour eux pour le moment.

1. Avoir une tréso suffisamment importante pour palier aux interruptions de travail

En prévoyant un pourcentage de ton chiffre d’affaires pour le mettre en économie chaque mois, tu t’offres le luxe de palier aux événements inattendus.

Pour avoir cette trésorerie, il ne faut pas faire du low cost. Délivre un service de qualité pour facturer un tarif en conséquence. Avoir une cible qui a des moyens financiers peut faire partie de ta stratégie.

L’erreur classique de freelance microentrepreneurs : ils confondent chiffre d’affaires et revenus. Avoir des objectifs financiers alignés tes besoins financiers, tes charges, tes projets d’investissements en matériel ou formation et tes économies se calculent et se projètent pour t’aider à définir ton tarif. Dans les bons mois, garde l’excédent en trésorerie, il te sera toujours utiles pour des imprévus ou des investissements plus lourds ou encore pour te faire plaisir.

2. Diversifier ses sources de revenus pour avoir toujours quelque choses qui tombe même sans travailler

Pour t’assurer d’avoir des rentrées d’argent même sans rien faire réellement, avoir des produits en ligne à vendre est un véritable atout. Un bon tunnel de vente te permettra de lancer des promotions tout au long de l’année et de vendre en continu pour avoir des revenus récurrents.

As-tu pensé à l’affiliation de produits ou de formations ? Bien utilisée, l’affiliation peut être une source de revenus complémentaire ou même principale. Si tu aimes des produits ou des formations que tu as suivies, parle-en et vante leurs mérites auprès de ton audience. Quelques centaines d’euros par-ci, par-là, ne sont pas négligeables.

Quand on est freelance, on pense facturation à l’heure, à la journée ou au mot comme pour les rédacteurs Web ou les traducteurs. Or, plutôt que de cumuler les missions, chercher des clients réguliers avec des projets sur le long terme permet de proposer un forfait qui peut s’étaler sur plusieurs mois. Cela génère ainsi un autre revenu récurrent.

3. La gestion du temps est une clé pour se permettre de s’absenter

Avoir son agenda rempli à ras bord est une des pires erreurs en business : en ajouter toujours plus dans son agenda n’est pas le meilleur chemin vers le succès. C’est une erreur et croyance de notre société à vouloir nous en faire faire toujours plus.

Avoir une approche honnête de son temps de travail réel permet de palier à certaines épreuves et surtout d’être réaliste sur le temps que l’on a à notre disposition. Dans mon guide vidéo Comment simplifier votre business, je te montre comment prévoir ta maladie et celle de tes enfants dans ton temps de travail annuel.

Enfin écouter ton corps et gérer ton temps selon son énergie féminine offre une réelle possibilité de souffler quand on veut. Tu peux écouter l’épisode que j’ai fait il y a quelques temps sur la sieste et pourquoi elle est vitale pour les mumpreneures.

Covid et freelance, le mauvais combo qu’il faut anticiper

Tu l’as certainement compris avoir la Covid ou une autre maladie et être freelance peut vite devenir un gros soucis si tu n’as pas sû anticiper des situations inattendues et difficiles dans ton business. Pour cela je te conseille d’imaginer toutes les situations et prévoir au minimum 3 mois de revenus d’avance pour ne pas te sentir prise au piège. Pour réussir à avoir ces 3 mois d’avance, tu le construis au fur et à mesure des mois, mais si tu y consacres réellement un pourcentage chaque mois, cela peut très vite être constitué. Ne néglige pas non plus les autres sources de revenus, diversifie tes canaux d’acquisition !

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